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Bonjour à tous
Entre les plantations de mai, la participation à divers marchés aux plantons à la ferme et ailleurs, les dernières semaines furent chargées et finalement la pause imposée par la pluie plutôt bienvenue.
Au fil des ans, nous nous sommes aperçus que beaucoup de bourgeons sont en fait intéressants à utiliser en cuisine et que ce n'est pas parceque la grande distribution ne s'y intéresse pas que cela ne vaut pas la peine de les cultiver de manière ciblée.
Si l'hiver est la période des légumes racines et l'été celles des légumes fruits, le printemps se mue d'année en année un peu plus en saison des bourgeons, jeunes pousses et fleurs.
Les fleurs d'oignons et de ciboulette, les jeunes pousses d'hémérocalles, de chénopode, de galinsoga les bourgeons de poireau et d'ail et, depuis cette année, aussi les bourgeons de salsifis, ont fini par s'inviter quasi quotidiennement dans notre cuisine où ils sont devenus des légumes de base apprêtés à toutes les sauces.
Le couple d'Argentins qui passent un mois avec nous en version "woofing" seront peut-être le source d'une rumeur sud-américaine comme quoi en Suisse on a des habitudes alimentaires plutôt inhabituelles pour ne pas dire étranges :)
Pour les paniers nous n'osons encore les ajouter qu'au compte goutte, histoire de ne pas transformer l'utilisation du contenu du cabas en challenge culinaire. Il est vrai que nous avons eu le temps de les apprivoiser petit à petit...
(Je lorgne depuis longtemps du côté des système de permaculture: transformer l'espace de culture en écosystème nourricier est une idée fort séduisante, mais dans la pratique il y plus d'un hic car la plupart des légumes ne sont pas assez concurrentiels.. Au final: le secret de la permaculture ne serait-il pas d'adapter les habitudes culinaires à ce qui peut se cultiver de la sorte ?..
Mais rassurez vous, nous n'avons pas l'intention de transformer le panier en mode chasseur cueilleur... En revanche, mettre en place un espace de type jardin-forêt un peu expérimental fait partie des ambitions pour ces prochaines années (si seulement les journées avaient quelques heures en plus)
Quoi qu'il en soit, les salsifis se montrent généreux dans la production de tiges avec des boutons floraux et je me demande si en fin de compte la récolte des bourgeons n'est pas plus productive que celle de racines (en tout cas en cuisine, ils sont plus vite préparés !). J'espère que vous ne nous en voudrez pas d'en remettre une petite poignée dans chaque panier.
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