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Nos newsletter hebdomadaires
| Newsletter du 2023-04-13 | |
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Bonjour à tous
Je viens de m'apercevoir que le mail hebdomadaire ne semble pas être parti hier.. dès lors, mes excuses pour le retard.
En ce mois d’avril, a météo est conforme à sa réputation : changeante. Les averses et le soleil alternent et nos semis de printemps poussent plutôt bien… mais les plantons s’accumulent sous les tunnels faute de période sans pluie suffisamment longue pour permettre au terrain de sécher et de le travailler sans risque de le tasser ou de détruire sa structure. Nous ne parlons ici pas de labour en profondeur mais d’un travail superficiel qui permettra d’aérer la terre, de planter ou semer plus facilement et de remettre le compteur plus ou moins à zéro pour la végétation adventice hélas trop concurrentielle pour ce que nous désirons cultiver.
Mais alors pourquoi pas de labour ? La charrue est pourtant une image emblématique de l’agriculture et il est difficile de dire ce que l’agriculture serait devenue sans.
Le labour permet de retourner la terre sur une certaine profondeur (évidemment plus importante aujourd’hui que lors de l'apparition des premières charrues tirées par des bœufs). Ceci permet de préparer une friche ou une prairie à accueillir des cultures semées. Ce principe a peu changé au fil des millénaires.
Mais il y a des effets secondaires non désirables que sont la perturbation des vers de terre et de tout le reste de la faune souterraine, tout comme de sa flore microbienne. En ramenant les couches plus profondes en surface, le sol est plus exposé à la lixiviation. Les éléments végétaux enfuis dans le sol risquent de manquer d’air pour une dégradation aérobie. A force de tourner encore et encore la même portion de sol, se forme ce qu’on appelle une semelle de labour, soit une couche tassée à une certaine profondeur qui fait barrière à la pénétration des racines et empêche l’eau de s’infiltrer en profondeur afin de la stocker sur du long terme. On pourrait sans doute encore allonger cette liste, les thèses complètes sur le sujet ne manquent pas.
Si les adeptes du non-labour de la première heure étaient bien sur pris pour des illuminés (ou des flemmards ? ce n'est probablement pas un hasard si labour et labeur sont des mots si proches... Mais, peu importe: cela laisse de l'espoir pour d'autres sujets..) . De nos jours cependant, le consensus s’installe de plus en plus en défaveur du labour (... comme tout n’est pas aussi rose, il faut dire aussi que du temps de nos ancêtres, la fonction principale du labour était d’enfuir les «mauvaises» herbes alors qu’il existe de nos jours une alternative moyennant des produits miracles : un coup de Round’up et c’est plié (une rampe de pulvérisateur couvre une infiniment plus grande largeur que la charrue la plus performante du monde… ). Quand à savoir si c'est vraiment mieux pour les vers de terre .. personne ne leur a vraiment posé la question… )
L’idéal serait bien sur de renoncer à tout travail du sol, mais nous aurions alors bien de la peine à remplir vos paniers de légumes.
Puisqu’on en est revenu aux paniers: ceux-ci prennent une allure printanière, les premières petites raves et radis font leur apparition (pensez à utiliser aussi leurs fanes) et globalement les légumes feuilles sont à l’honneur (salades, hémérocalles, épinards, bette à tondre, cotes de bettes, pousses de broccoli, etc). Les cabas sont un peu plus légers mais ne devraient pas manquer de volume. Il reste tout de même encore quelques racines et bien sur des pommes de terres qui accompagnent à merveille les feuilles, que ce soit en gratin, rissolées ou à la vapeur…
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