Newsletter du 2023-03-02

 
  Bonjour à tous

Il paraît que selon des sondages, lundi soit le jour le plus mal-aimé de la semaine. Il est vrai qu’on aimerait souvent prolonger encore un peu le WE et qu’il faut parfois un petit moment pour se remettre dans le bain. Au delà de ce constat, il y a des semaines qui commencent mieux que d'autres. Ainsi, quand le jour se lève sur une tentative d’envol des films plastique en train de se désolidariser des structures des tunnels maraîchers en raison de vents atteignant les 100km/h (elles n'ont pas été conçues pour ce type de météo...) cela met un bien brusque terme à la torpeur du lundi matin.

Après 2 heures, nous ne sommes pas franchement sortis gagnants du combat: deux tunnels sont découverts... deux ont pu être consolidés et ont résisté. L’un dans l’autre, les dégâts semblent heureusement limités, mais quelques «brûlures» par le froid sec de la bise sur les bords de salades, épinard et rampon prévus pour ces deux prochaines semaines sont à déplorer et sans l’effet de serre des tunnels, même ce qui n’était que peu abîmé n’a pas réussi à dégeler, empêchant toute récolte. Par chance, il y avait un peu de tout dans chaque tunnel et nous avons tout de même réussi à récolter roquette, pourpier, cresson et diverses salades à tondre pour un mesclun aromatisé dans les tunnels survivants .

Parmi les plantes qui nous étonnent le plus à cette saison se trouve la coriandre. C’est en constatant que des repousses spontanées de cette herbe aromatique, généralement associée aux plats exotiques des pays chauds, survivaient sous la neige que nous est venu l’idée de la cultiver en hiver sous tunnel. Bien que la croissance ralentisse en période très froide, cette plante à l’allure délicate ne se contente pas de résister mais produit bien mieux à cette saison, permettant plusieurs coupes successives alors qu’en été elle monte très vite en fleur. Contrairement à toute attente, elle semble au final être l’aromatique la plus facilement disponible en frais durant l’hiver

Malheureusement la coriandre ne fait pas tellement partie de notre patrimoine culinaire local et ne séduit pas tout le monde (selon des études scientifiques, aimer ou non la coriandre, tiendrait d’une prédisposition génétique...). Nous essayons donc de ne pas en mettre trop souvent dans les paniers... mais selon l'opinion générale, elle pourrait s'y inviter bien plus souvent l'hiver prochain..
On la connaît comme incontournable dans un curry thaï, mais perso, je l’associe aussi volontiers à la courge ou à la betterave, ou encore au céleri ou la carotte ou même le panais ou le topinambour. Tout compte fait c’est un comme le cliché de la petite robe noire : elle va avec tout (ou avec rien pour certains..)