Newsletter du 2020-05-28

 
  Bonjour à tous
Alors que la bise nous a quasi épargnée cet hiver, elle est présente étonnamment souvent ce printemps. Sans être spécialement désagréable, surtout quand il s'agit de travailler sous les tunnels où les températures grimpent vite, elle limite tout de même le réchauffement du sol (on attend toujours que les haricots à rame et le soja semés la semaine dernière pointent le bout de leur nez..) tout en le séchant à grande vitesse, annulant l'effet bénéfique de la pluie en 2-3 jours seulement.
Enfin, ne nous plaignons pas trop non plus : des surfaces sèches sont aussi peu propices à la croissance des mauvaises herbes et facilitent grandement le binage ! En effet, dès mi-mai la lutte contre les adventices devient une préoccupation majeure. Comme c'est aussi la période où il y a le plus à planter, il faut être présent sur tous les fronts (autant dire que les jours fériés de mai tombent mal...).

Les désherbage est probablement l'aspect qui différencie le plus l'agriculture conventionnelle de l'agriculture bio : si mère nature, par le biais de différentes plantes, insectes ou bactéries nous fournit toute une panoplie de moyens de lutte contre les attaques d'insectes, de bactéries ou champignons (mildiou & co), les substances herbicides sont très rares et ce qui existe manque de sélectivité. Bref, la gestion des mauvaises herbes, même avec l'aide d'une certaine mécanisation, reste une affaire d'huile de coude si on ne veut pas voir les cultures se noyer dans un océan de millet ou de chénopode.
Quand on parle de millet ce n'est pas le millet cultivé pour la consommation, mais une variété « sauvage » appelée « panic pied-de-coq ». Extrêmement envahissante, formant très rapidement un système racinaire particulièrement dense, les touffes sont difficile à arracher une fois bien installées. Si la période mi-mai à mi-juin se montre pluvieuse, rendant le binage impossible, c'est effectivement un peu la panique à bord... enfin, pour l'instant, donc ca va pas si mal.
A par ca, une partie de nos fraises commencent à bien produire et s'il y a des amateurs, il est possible de venir en ramasser un peu durant le WE. Comme chaque année, votre récolte vous est offerte à condition de récolter avec soin. La surface étant restreinte, ce n'est hélas pas possible pour tout le monde en même temps, faites nous un petit message si vous désirez venir afin que nous puissions répartir les zones à récolter et éviter que certains ne viennent pour rien si tout est déjà récolté. Notez que nos fraises produisent de maintenant jusqu'en octobre, y a donc pas urgence (et en juillet les framboises se rajouteront).